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5 mois en tongs
10 mars 2015

Calcutta - premières impressions d'Inde

 

Basile le jour de sa conversion à l'hindouisme

Vendredi 6 mars : il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à Calcutta, au nord-est de l'Inde. Le vol depuis Yangon s'est bien passé, l'escale à Gaya a juste duré un peu plus longtemps que prévu en raison d'un petit incendie au bord de la piste – juste de quoi mettre en confiance...

Après le calme (relatif) de la Birmanie, c'est le choc : klaxons, plein de monde dans les rues, musique, stands de beignets ambulants.... Et surtout, plein de gens avec des vêtements tachés de rose et rouge, quand ce n'est pas leur visage ou leurs bras : normal, hier et aujourd'hui, c'était Holi, la fête des couleurs. Dommage pour les photos (et tant mieux pour nos vêtements), on arrive après la bataille !

De Calcutta, on avait en tête des images de Mère Teresa marchant dans la boue de bidonvilles et entourée de foules mendiants à moignons. En réalité, la ville est effectivement pauvre, mais aussi dynamique, colorée et contrastée. En comparaison avec la Birmanie,elle nous paraît même très développée avec tous ses magasins, ses beaux bâtiments, ses rues goudronnées et son agitation permanente. Finalement on ne verra que relativement peu de mendiants dans le centre, pas de moignons, et juste un portrait de Mère Teresa dans un bistro, histoire de nous rappeler qu'on est bien à Calcutta.

Centre de Calcutta

En trois jours, on visite des quartiers animés, des temples jaïns meringués et de beaux bâtiments de l'époque coloniale, notamment le « Marble Palace», palais baroque construit par un riche Indien au 19e siècle et actuellement géré par l'État du Bengale. L'entrée est officiellement gratuite mais des officiers corrompus exigent des droits d'entrée de la part des visiteurs sous prétexte d'une fausse visite guidée. Kumartuli, le quartier des sculpteurs, ressemble à un petit village au cœur de la grosse ville. Partout, des ateliers de potiers, modeleurs, sculpteurs, peintres, permettent de voir les différentes étapes de la création des statues hindoues. Un peu plus loin, le marché aux fleurs est en effervescence toute la journée . Des vendeurs proposent des fleurs en vrac ou en guirlandes (œillets, roses, jasmin...) - le tout destiné aux offrandes pour les temples et statues. Ici aussi, c'est toute une industrie qui se cache derrière la religion !

Marché aux fleurs

Dans toute la ville, il y a du bruit en permanence (essentiellement les klaxons de voitures, taxis et motos – pas une seconde sans en entendre un) et des choses insolites – par exemple des troupeaux de chèvres en plein centre ville.

Calcutta, c'est aussi pour nous la naissance d'un sentiment qu'on ne connaissait pas et qu'on n'aurait jamais cru possible: un mélange d'affection et de nostalgie pour la SNCF. En effet, le système indien est tellement compliqué que le simple achat d'un billet nous prend près d'une journée entière. Il est possible de réserver son billet sur internet, mais pour cela il faut 1) une connexion digne de ce nom ; 2) s'y prendre au moins 2 mois à l'avance. Si on manque l'étape internet (comme nous), on peut toujours acheter son billet au dernier moment, mais pour cela il faut soit passer par le guichet de la station principale, remplir un formulaire détaillé et attendre des heures pour que l'agent examine notre cas (ce qui ne débouche pas forcément sur l'émission d'un billet mais parfois sur une simple liste d'attente) ; soit, autre méthode, passer par une agence de réservation qui, moyennant une commission, s'occupe de réserver notre billet. Mais comme en s'y prenant 3 jours avant toutes les places sont déjà réservées, il faut attendre 24 heures jusqu'à l'ouverture d'un contingent de places – plus chères- réservées aux cas « urgents ». C'est la parade qu'a trouvé l'État indien pour faire face à l'énorme demande (le train est apparemment le moyen de transport le plus employé sur les longues distances).

Au final, après pas mal d'allées et venues, de comparaisons d'offres d'agences et d'attente, on peut récupérer notre billet pour un train de nuit Caclutta-Darjeeling et découvrir la joie des trains couchettes en Inde.

Emilie

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